Usuario:Ramon Vadamootoo/Taller

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Eduard Moreno Sanchez Artiste peintre Né à Bogotá, 1975.

Il commence ses études à l’Université Nacional de Colombie où il est diplômé en arts plastiques avec une spécialisation en peinture. Après il parte en Espagne avec une bourse d’excellence donnée par la fondation Carolina Oramas, pour se former en Histoire de l’art Contemporain dans l’institut d’arts de Madrid. Actuellement il vit et travaille à Bogotá dans son atelier de peintre et comme enseignant universitaire.

La carrière d’Eduard Moreno commence à être reconnue par ses constantes participations dans les concours d’art plastiques en Colombie, où son talent et sa réflexion particulier autour de la société sont essentiels. Il finit pour emporter son premier concours le salon barrio biennal de 1999, cet événement est pour lui le début d’une carrière intensive de travail autour de l’image d’une partie de la société oubliée: les déplacés qui habitent dans la banlieue de Bogotá. L’artiste habite et partage ce même contexte, et la constante observation de la ville depuis la périphérie le permet d’identifier ce qui appartienne aux déplacés comme acte d’installation dans la ville. Il est témoin de la transformation de la dureté du langage urbain avec la simplicité des actions paysannes comme la culture de plantes destinées à la préparation d’aliments et à l’aménagement. Ce contexte paysan apporte de la couleur au paysage stérile de la banlieue, qui encadré par les montagnes périphériques de la ville paraît se détacher de la ceinture extérieure de à laquelle à été réduite.

Son engagement avec le domaine social est confirmé avec l’installation qu’il présente en 2008 au XXème salon del fuego (Salon du feu) de la Fondation Gilberto Alzate Avendaño de Bogotá, Colombie, où il compare le quartier de Ciudad Bolívar dans la périphérie de la ville de Bogotá avec une boite d’allumettes. L’installation appelée Fuego interno (feu intérieur) est composée par une petite écran numérique collée à l’intérieur de la boite d’allumettes où il se reproduit un enregistrement de dix minutes qui montre la vue de la banlieue depuis la terrasse de la maison de l’artiste, il fait un zoom sur les lumières lointaines du quartier à travers d’une prise de vue nocturne, peu nous approche vers les maisons dans jusqu’à point d’arriver sur une image diffuse qui rappel l’incandescence produite par une bougie. L’artiste montre avec cette métaphore, les tensions entre les politiques de la ville et la communauté du quartier de Ciudad Bolívar, cette boite d’allumettes représente l’opposition des sentiments: la joie éphémère d’avoir un foyer et la tristesse de la constante exclusion, ce même sentiment est retrouvé par l’artiste dans le livre de la mexicaine Laura Esquivel: “Como agua para chocolate” (Chocolat amer), il s’appuie sur cette comparaison et montre également ce rapport dans son installation. Le jury composé par Carol Young, Natalia Gutierrez et Umberto Giangrandi, parlent par rapport à l’oeuvre de Moreno comme une représentation contemporaine des tensions et contradictions du pays. L’obsession de Moreno pour le concept d’habitabilité et l’aménagement esthétique d’un entourage hostile, achemine son travail vers la représentation de ces sentiments contraires réunis dans ce quartier de la ville.

Avec l’oeuvre “Mal de Archivo”([1]​), il reçoit le prix plus représentative du salon Art Bogotá (ArtBo), celui du EFG Bancaire suisse. Cette distinction le permet d’avoir une bourse d’études à l’extérieur du pays, malgré le fait que ce prix-là, n’est pas le plus important du salon, son oeuvre a été acquise dès le premier jour d’ouverture par la Fondation Cisneros d’art Contemporain, l’une de plus importantes collections d’art latino-americain. José Roca l’un des jurys du salon décrit l’oeuvre de Moreno comme un travail nostalgique qui s’accroche aux moyens obsolètes comme les vielles imprimantes matricielles et les anciens formulaires du papier transfert en carbone, pour discuter des pratiques religieuses oubliées par l’actuel déclin de la foi catholique. L’artiste s’interroge par le destin du culte aux images matérialisées dans les statues qui maintenant restent dans les caves des églises de Bogotá, ce patrimoine qu’il a apprécié toujours par le rapport de la peinture religieuse avec les arts. L’oeuvre est composé par trois photographies de vierges et des saints imprimées avec ces moyens démodes: l’imprimante matricielle et les feuilles de papier carbone. Il s’approche vers le spectateur avec ces sujets religieux qui sont des évocations disparues dans la capitale ou archivées dans l’oublie des caves et des sous-sols.

Son dernier projet “Echar por tierra”(Bouleverser), est associé à l’exploitation des ressources naturels en Colombie et la contradiction de ces démarches avec l’idée du progrès et de modernité. Moreno engagé depuis son métier comme artiste a voulu bouleverser avec sa peinture les projets modernes qui sont la seule option d’avenir construit depuis la vision latino-americaine. Le projet est composé par trois installations: La première de grand format c’est une structure qui soutienne une ceinture de transport de charbon pour extraire le minéral à grande échelle, mais à la place du minéral elles transportent des dessins de l’artiste faits sur des feuilles du papier transfert en carbone, avec la technologie d’imprimante matricielle. La deuxième installation c’est une sculpture composée par des casquettes brodées en fils d’or et dessins baroques, elles sont renversées et pleines de terre pour héberger des insectes qui logent dans le mines de charbon. La troisième “Cielo Abierto” (Ciel Ouvert), est une juxtaposition d’images en mouvement d’un enregistrement du projet Apollo IX et l’illusion d’arriver dans la lune avec un enregistrement aérien des cratères produits par l’exploitation des mines dans la Guajira Colombienne.

  1. Mal d’archive, texte de Jacques Derrida emprunté pour le titre du tableau